jeudi 26 avril 2012

Barack Obama a annoncé la mort d'Oussama ben Laden il y a déjà un an

Barack Obama
Cela a été un moment triomphal pour les États-Unis lorsque le 1er mai 2011, Barack Obama a annoncé la mort d'Oussama Ben Laden, mais en pleine campagne électorale, ce premier anniversaire est aussi délicat à gérer pour le président démocrate que pour son rival républicain Mitt Romney. Barack Obama va revenir dans son discours du 1er mai sur l'assaut des forces spéciales contre la maison d'Abbottabad où se cachait le chef d'Al Qaïda, mais il n'en rajoutera pas pour ne pas donner l'impression de tirer la couverture à lui et pour ne pas froisser davantage le Pakistan, a confié un responsable de la Maison blanche. Il félicitera tous ceux qui le méritent, a-t-il précisé en évoquant notamment l'administration de George W. Bush et les commandos qui ont mené l'assaut. Pour Obama, c'est un moment où il faut asseoir sa stature présidentielle et ne pas trop penser à la campagne. L'idée, c'est de montrer que l'Amérique se venge, même si ça prend du temps, et qu'elle réagit quand elle est attaquée. Il ne s'agit pas de faire du triomphalisme, mais de faire preuve de fermeté. Barack Obama a d'autant plus intérêt à se montrer prudent qu'il doit ménager le Pakistan, toujours vexé de ne pas avoir été prévenu de l'opération américaine alors que sa collaboration est essentielle pour permettre un retrait en bon ordre des troupes américaines en Afghanistan. Le sujet est également délicat à gérer pour les républicains qui ont perdu avec la mort de Ben Laden une bonne occasion de critiquer le bilan de Barack Obama en matière de politique étrangère. Mitt Romney, désormais assuré d'obtenir l'investiture de son parti, est confronté à un dilemme. Les républicains continuent de voir la politique étrangère comme un terrain fertile sur lequel attaquer Barack Obama. Je ne serais pas surpris qu'ils mettent à profit cette occasion pour parler des endroits où le travail n'est pas terminé et des promesses que le président n'a pas tenues. Mais les démocrates n'entendent pas se laisser faire. Jeudi, le vice-président Joe Bidden entend attaquer l'inexpérience et la naïveté de Mitt Romney sur la scène internationale au cours d'un discours à New York. Et il rappellera inévitablement la mort de Ben Laden et les autres succès enregistrés par l'administration Obama au cours des trois dernières années.